La liste complète des instruments de musique qui commencent par R

Instruments de musique commençant par r

Vous cherchez un instrument de musique qui commence par la lettre R ? Il existe 11 instruments en R, allant des plus traditionnels jusqu’aux créations modernes.

Retrouvez-les dans le tableau ci-dessous, puis découvrez ensuite toutes leurs caractéristiques.

InstrumentFamilleOrigine
Rabâb (Rebâb)Cordes frottéesMonde arabe
Ravanastron (Ravanhatta)Cordes frottéesInde
ReactableÉlectroniqueEspagne
RebecCordes frottéesEurope médiévale
RauschpfeifeBois à ancheEurope Renaissance
RégaleClavierEurope (XIVe-XVe)
Rkang-glingCuivresTibet
RhombeAérophoneAustralie/Mondial
Repinique (Repique)PercussionBrésil
Riqq (Rekk)PercussionMoyen-Orient
Rouleur (Roulèr)PercussionLa Réunion

Rabâb

Le rabâb (ou rebâb) est le nom que l’on donne aux violons à archet dans tout le monde arabe. Cet instrument à cordes frottées est profondément ancré dans les cultures islamiques anciennes et continue d’être joué aujourd’hui dans de nombreux pays du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord.

Sa construction est vraiment particulière : le corps est taillé dans un seul bloc de bois, ce qui lui confère une résonance unique. La table d’harmonie est faite d’une peau tendue plutôt que de bois comme sur un violon classique. Le manche, relativement long et de forme ronde, supporte généralement deux ou trois cordes très écartées de celui-ci.

Pour jouer du rabâb, le musicien le pose verticalement, soit à terre, soit sur un genou, et utilise un archet fortement courbé. Cette position de jeu et cette forme d’archet donnent au rabâb sa sonorité caractéristique, à la fois nasillarde et profonde, qui évoque immédiatement les musiques traditionnelles arabes et orientales.

Ravanastron

Le ravanastron (ou ravanhatta) est une vièle rustique indienne qui représente l’un des plus anciens instruments à archet connus. Selon la légende, il aurait été inventé en 3000 avant notre ère par Ravana, roi de Ceylan, ce qui en ferait l’ancêtre primitif du violon et du rabâb.

Sa construction témoigne de son origine ancestrale : deux cordes en boyau de gazelle accordées à la quinte, une caisse de résonance en noix de coco, un manche en bois et un archet en bambou courbé comme un arc. Cette simplicité apparente cache un instrument capable de produire des mélodies envoûtantes, encore utilisé aujourd’hui par certains musiciens traditionnels en Inde, notamment au Rajasthan.

Reactable

Changement radical d’époque et de technologie avec la reactable, un instrument électroacoustique créé au XXIe siècle à l’université Pompeu Fabra de Barcelone. Imaginez une table ronde interactive sur laquelle vous posez des blocs physiques : chaque bloc représente un élément d’un synthétiseur (oscillateurs, filtres, effets). En les déplaçant et en les tournant, vous modifiez les sons en temps réel.

La reactable a vraiment percé dans le grand public quand Björk l’a utilisée lors de sa tournée Volta en 2007. Coldplay s’en est aussi servi sur scène, prouvant que ce n’est pas qu’un gadget de laboratoire mais un véritable instrument de musique moderne. Elle s’apparente aux ondes Martenot par son caractère innovant.

Rebec

Les ménestrels du Moyen Âge jouaient du rebec, cet instrument à cordes frottées probablement introduit en Europe par les Maures entre les XIIe et XIVe siècles.

Ce qui le rend unique, c’est sa fabrication monoxyle : entièrement creusé dans une seule masse de bois ! Sa caisse de résonance en forme de poire avec un dos bombé supporte deux, trois ou quatre cordes en boyau. Son son aigu et un brin nasillard accompagnait parfaitement les danses et chants populaires de l’époque médiévale. Le violon finira par le remplacer progressivement à partir du XVIe siècle.

Rauschpfeife

Avec un nom pareil, on devine tout de suite l’origine allemande ! Le rauschpfeife signifie littéralement « tuyau de roseau » et c’est un instrument à vent qui a brillé durant la Renaissance européenne.

Son truc à lui ? Une anche double encapsulée dans une pièce de bois appelée bocal, avec une perce conique qui lui donne un son ultra-puissant. Franchement puissant, presque agressif même. Cette sonorité forte et nasillarde en faisait l’instrument parfait pour les musiques de plein air et les cortèges, là où il fallait se faire entendre sans micro !

Régale

Le régale est un petit orgue transportable qui a cartonné aux XIVe et XVe siècles. Contrairement aux orgues classiques avec leurs tuyaux, celui-ci utilise des anches métalliques enfermées dans des tubes de laiton coniques qui vibrent grâce à des soufflets.

Le résultat ? Une sonorité nasillarde et légèrement rauque qui plaisait beaucoup à la Renaissance et à l’époque baroque. Son gros avantage était sa taille compacte qui permettait de l’emmener partout : processions religieuses, fêtes nobles… Un orgue nomade en quelque sorte !

Rkang-gling

Voilà un instrument qui ne laisse personne indifférent. Le rkang-gling est une courte trompette tibétaine dont le nom signifie « jambe-flûte »… et ce n’est pas pour rien. Traditionnellement, elle est fabriquée dans un fémur humain, généralement celui d’un criminel ou d’une personne décédée de mort violente.

Dans le bouddhisme tibétain, cet instrument sert lors de rituels spécifiques pour rappeler l’impermanence de la vie et éloigner les mauvais esprits. Il est utilisé en paire dans les temples lors de cérémonies. Des versions en métal ou en bois existent aussi pour des usages moins rituels.

Rhombe

Le rhombe est probablement l’un des instruments les plus simples et les plus anciens au monde, remontant au paléolithique. C’est juste une planchette de bois, d’os ou de métal attachée à une cordelette.

On la fait tourner au-dessus de sa tête et ça crée un vrombissement impressionnant en faisant vibrer l’air. Simple mais efficace ! Bien qu’originaire d’Australie où il occupe une place importante chez les aborigènes, on le retrouve dans plein de cultures. Son son grave et mystérieux servait souvent lors de cérémonies initiatiques ou pour imiter le tonnerre.

Repinique

Impossible de parler de samba brésilienne sans évoquer le repinique ! Ce tambour cylindrique à deux membranes est le chef d’orchestre de la bateria au carnaval de Rio.

Avec son fût en métal de 25 à 30 cm de haut et ses membranes synthétiques très tendues (25 à 35 cm de diamètre), il assure les appels, les questions-réponses et maintient l’énergie du groupe. La technique de jeu est spéciale : une baguette dans une main, la main libre dans l’autre. Cette combinaison permet une variété incroyable de sons et de rythmes. Sans repinique, pas de vraie samba !

Riqq

Le riqq (ou rekk) est le tambourin noble de la musique arabe classique, présent au Moyen-Orient depuis l’Antiquité. Ne le confondez pas avec un simple tambourin de fête : c’est un instrument raffiné qui demande une vraie maîtrise technique.

Il mesure environ 20 cm de diamètre, sa membrane est en peau de requin et son cadre (souvent serti de nacre) porte un double rang de 10 cymbales. Ce qui impressionne, c’est la technique : on joue avec les deux mains qui tiennent, frappent la membrane et font sonner les cymbales simultanément. Une vraie chorégraphie des doigts qui crée une palette sonore sophistiquée.

Rouleur

Direction l’île de La Réunion avec le rouleur, l’instrument star du maloya, cette musique traditionnelle inscrite au patrimoine de l’UNESCO. Fabriqué traditionnellement dans un tronc évidé (ou aujourd’hui avec une barrique), c’est un gros tambour qui se joue d’une manière très particulière.

Le musicien s’installe à cheval sur le tambour et le frappe à deux mains. Cette position n’est pas juste folklorique : elle permet d’utiliser un pied pour modifier la tension de la peau pendant qu’on joue, et donc de changer le timbre en direct. Le son grave et profond du rouleur donne toute sa puissance hypnotique au maloya.

Découvrez aussi la liste des instruments de musique en D.

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